Tout juste rentré d'une des plus grosses doofs d'Australie (entendre "festival" "grosse teuf" ou "major outdoor event" selon votre âge et/ou niveau d'anglais), je viens vous faire part de cette folle aventure.
Si la culture trance-hippie est peu développée en France, elle se porte très bien dans le Pacifique, où de nombreux festivals fleurissent comme l'été, saison de leur abondance. Ainsi, ce n'est pas le premier festoche de l'été pour nombre de doofers mais le plus gros événement du genre, probablement. 8000 tickets vendus + les pro pass + les entrées sauvages ça en fait du monde pour remplir les différents dancefloors et espaces chill out!
(cliquez sur les pics pour les agrandir)
En fait, plus que la fête pour la fête, c'est vraiment une communion qui est célébrée tout au long du festival, une célébration de la Nature bien sûr: on mange veggie, on s'habille bio, on vit organic tout simplement. Mais aussi une communion avec l'Autre, on se parle pour un rien, on partage des sentiments, on s'aime, comme ça. Parce que t'es un autre humain.
Oui, je le dis, même si ça peut paraître absurde, mais j'ai jamais vu un tel SPIRIT of LOVE.
On pourrait m'objecter :'ah mais c'est ton état d'esprit à ce moment-là tu te sentais bien alors t'as vu que du love'. Oui c'est sûr, mais pas seulement: ça se passait autour de moi. Pas vu un geste de violence, pas un regard agressif... Juste des gens qui se lâchent, mais aussi qui réfléchissent, et qui s'expriment par l'art (plein de workshops, d'expositions, d'installations lumineuses gigantesques) et tout ça, dans l'unité et la paix. A la cool, mate.
Donc tout ça nous a boosté notre esprit créatif, je vous dis pas! Marion avait fort intuitivement acheté des pastels et un carnet de croquis, ainsi on s'est fait plaisir à poser nos oeuvres aux 4 coins du festival ou à faire dessiner les gens sur le cahier collectif, en leur proposant nos 24 couleurs. SO FUN!
On a assisté à quelques cérémonies aussi, dans un esprit traditionnel aborigène, aussi fascinant qu'intrigant. Mais il est impossible de se sentir de trop car là, c'est le partage qui prévaut, l'échange. L'étranger est absolument bienvenu. Sans conditions.
La musique partait dans tous les sens, de la bonne trance bien sweet à de l'electro plus radicale, en passant par le reggae-dub ou l'ambient-lounge si vous voyez ce que je veux dire... bref, le choix dans la date!
De retour à Melbourne, dans un magnifique school bus datant de 1968 (faut pas chercher) et
qui ne se réveille que pour les festivals. Thanx for the ride Paul.