26 juillet 2008

Kolkata (Calcutta)

Si jamais vous avez fait l'impasse sur certains de mes articles où même si vous ne m'avez jamais lu et que vous vous contentez des photos, je ne saurais que vous conseiller de lire ce billet-là!

A propos de Kolkata:
Un livre: La Cité de la Joie, Dominique Lapierre.
Un film: Kids with Cameras, Ross Kauffman.

COMME UNE INTRODUCTION
Je n'avais rien entendu sur Kolkata hormis le fait qu'il fallait que j'y rende. Je n'ai pas vu les bidonvilles, comprendre que la 3eme ville la plus peuplée de l'Inde (15M d'habitants, vient apres Mumbai-Bombay, 19M, et Delhi, 17M) ne se réduit pas à des slums. On a renomme la ville Kolkata depuis 2001 seulement, le nom de la ville est prononce ainsi en bengali. Sous le nom de Calcutta, la ville (jusqu'en 1911) fut la capitale du Raj , l'Empire britannique des Indes Orientales. Elle a conservé un immense héritage de cette période de fastes et d'apparats.
D'abord architectural. Dans la ville nouvelle, des bâtiments d’une apparence massive se dressent encore, la plupart très fatigués, et si une végétation sauvage, tropicale, n’avait pas pris le dessus sur les façades défraîchies, on pourrait se croire en Europe! Mis à part tout le reste bien sûr: traverser la rue relève d’une péripétie homérique et tous les marchands me réperaient à 200 mètres et étaient persuadés que j’allais acheter leur stock de stylos, de jus de mangue, d’icônes hindoues ou de pièces automobiles. J’étais aussi littéralement assailli par les beggars, les mendiants, qui sont partout dans la ville, exhibant leurs corps ravagés par la lèpre, ou leurs enfants dénutris et mutilés (comme un enfant infirme rapportera plus d’argent en mendiant, il n’est pas rare que les nourrissons soient estropiés intentionnellement). Ma sensibilité par rapport à ces horreurs a été mise à l’épreuve dès mon arrivée en Inde: c’est un aspect sordide du pays auquel on ne peut échapper.
Or je n’avais pas une roupie sur moi, ni pour les commerçants ni pour les beggars.
Pourquoi? Je vais vous narrer l’épisode le plus angoissant de mon voyage indien.

A CRAZY RIDE
A 6 heures le matin, mon train de nuit qui portait le nom de Darjeeling Mail arriva dans l’une des deux gares de Kolkata, Sealdah. Si le nom du train ne vous fait pas penser au Darjeeling Limited, ruez-vous sur le réjouissant film du même nom de Wes Anderson, vous allez avoir une bonne idée (en complément de ce blog!) de ce qu’est un voyage en Inde, un voyage qui pourrait ressembler au mien, le confort de leur train en plus.
Ainsi, j’arrivai à l’aube dans cette ville inconnue, et pas dans le meilleur quartier, les bâtiments du Raj étaient bien loin de cette partie de la ville… J’ai un sac à dos de 15 kilos sur mes épaules courbatues et il ne me reste qu’une centaine de roupies en poche (environ 1,50€). Je m’explique. Tout d’abord je dois dire que ma carte bancaire me fit la bonne surprise d’être périmée à Kathmandu. Cela excluait donc le recours au retrait. Je devais me débrouiller avec ce qui me restait en liquide! Croyant changer toutes mes roupies népalaises à la frontière, je m’aperçus vite que j’avais oublié d’en changer la moitié, perturbé après une nuit blanche passée à lire… Il me restait donc 2000 NRP (20€), qu’il me fallait impérativement changer en IRP (Indian Rupees), si vous suivez… Autre donnée, je trouve dans mon portefeuille métallique un billet de 50 SG$ (ok, ok, Singapore Dollars) ce qui représente environ 25€, largement assez pour ma journée de visite à Kolkata et pour rentrer à Chennai. Bref, je me mets en chasse d’un bureau de change, dans les conditions que je vous ai décrites plus haut. Et à 7h du matin, je me résous à prendre un taxi, lui expliquant qu’il faut qu’il me trouve un bureau de change, faute de quoi je ne pourrais le payer. Il me demande quelle monnaie je veux changer, je lui montre et on est partis à travers la ville. On roule longtemps. Je regarde sur la carte qu’il y a dans le Lonely Planet, nous sommes assez loin dans le Sud de la ville, nous venons de rouler pendant une demi-heure et je continue à lui demander s’il sait où aller, où est-ce qu’il y a un bureau de change. Après un coup d’œil dans mon portefeuille, je réalise que j’ai commis l’Erreur. J’ai donné au chauffeur mon billet salvateur. Quand je lui demande de me le rendre, il argue que je n’ai pas d’argent pour le payer… La situation est absurde, mais pas comique du tout. A partir de ce moment, le chauffeur fait tout pour me larguer de son taxi. Par deux fois il s’arrête au milieu d’un grand pont autoroutier, s’éloigne de son véhicule de quelques mètres et fait mine de regarder quelque chose et insiste pour que je le rejoigne: regarde, il y a un bureau de change en contrebas, me dit-il.
Il me fait aussi le coup de la panne. Il faut que je pousse pour que le taxi redémarre, mais bien sûr. Après lui avoir lancé mon regard d’exaspération le plus noir, il comprend qu’il n’y arrivera de cette manière. C’est très stressant comme situation, je vois bien qu’il veut m’abandonner là, et j’ai peur pour mon sac a dos. Quitte à me battre, je garderai ce sac. Nous passons devant plusieurs postes de police et je n’ai pas la force de crier à l’aide, ne sachant pas comment le chauffeur va réagir. Je n’ai pas envie de me mettre plus en danger.

BAD THOUGHTS BAD FEELINGS
Il est maintenant 9 heures du matin et je me demande comment l’histoire va finir. Quand nous sommes arrêtés à un feu, j’envisage plusieurs fois de passer mon bras autour de la gorge de l’homme qui est devant moi, de serrer assez fort pour lui reprendre le billet et mettre fin à cette course folle. Je n’en ai pas le courage. Je n’ai rien pour le menacer et me sens faible. Nous nous arrêtons enfin devant un bureau de change. Le driver se gare de l’autre côté de la rue, et traverse en courant. Deux secondes de réflexion et je décide de prendre mon sac avec moi, ne laissant rien dans la voiture. La porte est ouverte, le garde est endormi, avachi sur un fauteuil, avec pour compagnie la télévision qui diffuse une comédie musicale. On le réveille, il nous dit qu’il ouvre dans une demi-heure. Avant que l’employé n’ait pu finir sa phrase, le chauffeur de taxi s’est déjà rué sur l’avenue et court vers son véhicule, en esquivant le flot de la circulation matinale. Comme je suis assez habile à ce jeu-là moi aussi, je le poursuis. Quand j’arrive à la hauteur du taxi, il est déjà au volant et démarre. Il me met dans le vent. A quel point faut-il être désespéré pour détrousser un voyageur étranger qui n’a eu de cesse de répéter que c’était tout ce qu’il lui restait d’argent…
Il vient de me voler l’équivalent de 1600 IRP, et il ne me reste plus que mes roupies népalaises, difficiles à échanger et à un taux de beaucoup inférieur à celui de la frontière. La colère me submerge et j’hurle dans la rue en le voyant disparaître au loin. Je dois ressembler au Capitaine Haddock lors de ses fameuses fureurs: je deviens cramoisi, j’insulte, je saute sur place. Certains passants viennent vers moi et me demande ce qui s’est passé, je les envoie paître, tous.
Je ne trouve que deux heures plus tard un endroit pour changer mes roupies népalaises, après avoir mangé avec les quelques roupies indiennes qui me restaient et que du coup je n’avais pas donné au driver. Je me fais exploser sur le taux de change, mes 2000 NRP me donnent 800 IRP, alors qu’à la frontière elles seraient devenues 1200 IRP. Bref, je suis à ça près maintenant.

THE MONEYLESS TOURIST
Je dois passer une longue journée à Kolkata, donc il me faut me nourrir, au minimum, et surtout payer mon trajet en train (700 IRP pour une réservation en classe Sleepers, la classe avec couchettes la moins chère) pour rentrer à Chennai, chez mon frère. A midi, je me retrouve à faire la queue dans l’immense gare de Howrah pour réserver un billet. Une heure et demie d’attente inutile, il n’y a plus de réservation disponible. Je prends donc un billet unreserved, à 300 roupies, sachant que si je veux une place sur une couchette, il faudra donner un bakchich au contrôleur d’au moins 200 roupies.
Je décide malgré tout ça de découvrir Kolkata, je marche seul à travers la ville en esquivant tous les endroits où il faut payer des droits d’entrée (je me refuse même l’Eglise St-John, 10 roupies pour visiter!). Je mange au milieu de la journée des Dosaï pour 7 roupies, et j’achète une seule bouteille d’eau dans la journée, 12 roupies. Comprenez-moi, je pense au trajet en train: il va durer, tenez-vous bien… 40 heures! 2 nuits et presque 2 jours. Il faut que j’ai au moins de quoi boire pendant le trajet. Et en Inde, en tant que Blanc, comment penser demander à quelqu’un de m’aider? Ce n’est juste pas pensable. En outre, je n’ai pas vu un seul Occidental durant toute la journée, ni durant tout le voyage. Dans cette gare immense, pas un groupe de touristes japonais, pas un seul voyageur américain… Bien sûr, les touristes prennent l’avion généralement, mais j’ai quand même arpenté une bonne partie de la ville et je n’ai pas vu un seul visage non indien! En fait je n’ai pas vu d’Occidentaux depuis Kathmandu (7 jours) et je n’ai pas su le nom de l’équipe vainqueur de l’Euro avant d’arriver à Pondichéry, 6 jours après la finale.

FINALLY ABOARD
Dans le train, je passe les 5 premières heures assis sur mon sac, contre la porte des chiottes, car il n’y a pas que moi dans le couloir. Au deuxième passage du contrôleur, un homme avec qui j’ai sympathisé sur le quai parle pour moi au préposé, et m’obtiens une couchette. Je ne paie rien. Le contrôleur dit, plus tard, quand je repasserai, bref je n’avais plus qu’à me cacher quand il repasserait, c’est ce que j’ai fait.
Il me reste ainsi assez d’argent pour manger pendant ces deux jours, mais dans ce train-là, la nourriture n’était pas à se lécher les doigts. Enfin, si, évidemment, pour les nettoyer!

MEETING A BRAHMIN
Moitié du temps perché sur ma couchette, l’autre moitié à parler avec mes voisins, celui qui a le meilleur anglais est brahmane, la plus haute caste dans la hiérachie sociale hindoue. Il est aussi membre de l’ISKON (International Society for Krishna Consciousness). Très répandue en Europe et USA et plus connue sous le nom de Hare Krishna, elle est considérée comme une secte en France. Je ne vous dirai pas ici ce que j’en pense. Il m’explique énormément de choses, sur sa caste de prêtres, sur le mariage hindu, sur Lord Krishna et la discipline à laquelle doivent se tenir ses adeptes, sur la musique religieuse. Il apprend un chant actuellement, mais les variations de voix et les différentes subtilités des phases de la mélopée sont tellement complexes qu’il lui faudra encore 5 années d’apprentissage pour le maîtriser. Son guru-ji, son professeur, est en fond d’écran sur son téléphone portable. Mais il n’avait pas sa future femme en photo car il ne l’a véritablement rencontrée que 3 fois en 5 ans. Elle est brahmane aussi, les upper castes ne se marient qu'entre eux. Il a demandé sa main à la mère de la jeune fille, et celle-ci a accepté. Il a une très bonne situation professionnelle il faut dire, travaillant depuis 8 ans dans l’export.
Durant le trajet, assis sur la margelle du train en regardant les paysages de l’Etat d’Orissa que nous traversons, il me fait écouter de la musique traditionnelle en m’expliquant les 8 temps qui composent la structure de toute musique sacrée hindoue. Je décide de lui faire découvrir à mon tour la musique que j’écoute. Je lui demande s’il est prêt à écouter quelque chose qu’il n’a jamais entendu. Avec excitation et un grand sourire qui en disait long sur sa curiosité, il met les écouteurs d’Ipod dans ses oreilles, et je balance le remix de My Moon My Man de Feist par Boys Noize, j’enchaîne avec Phantom puis Waters of Nazareth de Justice, puis, a sa demande, quelques Nocturnes de Chopin et Trois Gymnopedie d’Erik Satie. Je finis par Singin in the Rain par Gene Kelly. Il ne connaissait rien de tout cela, ce qui illustra à mes yeux le très particulier hermétisme indien à la culture occidentale au sens large, en dépit des siècles de colonisation britannique et portugaise. Mais si je le branchais sur le cricket, sur Bollywood ou sur l’épopée de Ramayana, il était comme dans son bain.

SOME RELIEF
Le train arrive en gare de Chennai, et je me dis, yes, ça y est je l’ai fait, j’y suis arrivé, Kolkata-Chennai en train avec l’équivalent de 10€ en poche!
Je suis tellement heureux de revoir mon frère. Quand il rentre du travail, il trouve son appartement redécoré avec des drapeaux de prière bouddhistes qui ne vont pas tarder de s’emmêler dans les ventilos du plafond! On se fait une petite session photos, je lui montre mes trésors de voyage et, comme j’en rêvais, on commande des pizzas et on regarde un film! (Broken Flowers de Jim Jarmush, go for it!) J’adore ces moments-là avec Pierre. On fera ça jusqu’à la fin de notre vie je crois.

Cricket players


Howrah Bridge, le pont le plus frequente au monde

La gare de Howrah

Kolkata-Chennai, 40h de train


Une representation de Krishna


Mon pote le brahmane a droite, un etudiant a gauche


Paysage de l'Etat costal d'Orissa

C’est ainsi que s’achèva un voyage inoubliable d’un mois en Inde du Nord et au Népal.

19 juillet 2008

Dharan


Bonsoir mes chers,

Ici vient le récit de ma dernière étape au Népal avant la frontière indienne. Dans les environs de Dharan, j'ai connu des lieux et des visages que je n'oublierai jamais. Sans aucun doute mes plus fortes sensations de voyageur depuis que je suis parti de Lyon fin janvier.

C'est mon jeune guide à Janakpur qui avait insisté: "If you go to the frontier, you have to stop in Dharan, it's really beautiful, the temples in the mountains around, very nice place!"


La frontière à Kakarbitta se trouvant à plus de 20h de bus, je décidai de suivre allègrement le conseil du collégien. J'arrive le soir dans la ville, à l'heure où il fait bon de trouver une guest house avant que la nuit n'échappe totalement au jour. Pas de réservation, je n'ai pas d'adresse non plus, car j'ai pris le bus assez rapidement à Janakpur mais je ne m'inquiète pas, la technique a fait ses preuves... avec plus ou moins de réussite!

C'est un hotel cheap comme je voulais, The Bamboo House, (j'en ai pas vu une pousse) où je négocie mes habituelles 200 roupies de chambre et où je me rassasie le soir avec une Aloo Paratha. Tiens! parlons cuisine indienne un peu! Je décrirais l'Aloo Paratha comme un pain sans levain en forme de galette et fourré à la pomme de terre, avec un curry que j'adore, le Paneer Masala, des morceaux de fromage de vache dans de la sauce Masala, c'est ... rouge et généralement la température du coprs monte vite en mangeant! Avec la main droite (on ne touche pas la nourriture avec la main gauche, vouée à l'hygiene intime) je déchire un bout de ma Paratha et je chope un bout de Paneer, humm, et le but (enfin mon but, je suis très joueur) est de finir sa Paratha avec le dernier morceau de Paneer et le minimum de sauce restant dans le Thali, qui designe l'assiette en métal.

Le lendemain, on passera l'épisode de la digestion, je partis en direction de la Clock Tower, une tour d'environ 20 mètres de hauteur d'où j'ai une vue à 360° sur la ville et ses environs. Je repense à mon copain, il avait raison, c'est un sacré panorama: un relief de moyenne montagne ceint le coté Nord et Ouest de la ville et une plaine fluviale s'étend au Sud, en toute quiétude. La vue est très dégagé, le temps est clair, les collines avoisinantes vert dur et moi bouillant d'impatience d'y grimper... en auto-rickshaw! On me l'avait conseillé, car les temples enfouis dans ces collines se trouvent à une bonne heure de marche, tout en escaliers, et il fait une chaleur à faire passer l'envie de faire de la grimpette.
Le trajet met en perspective la vue que j'avais à partir de la petite tour, et chaque lacet est source de frissons, Dharan est magnifiquement située, au creux de la montagne et au pied de la plaine fertile de la rivière Kosi... Je me trouve alors au coeur de Vijaypur, un village qui abrite en son étendue deux endroits importants où les hindus, népalais comme touristes indiens, viennent prier et faire des offrandes. Je suis devant le premier, le plus grand temple des deux, et attiré par la vue définitive sur Dharan, je decide d'en repousser la visite et m'eloigne un peu pour redescendre quelques volées de marches, cherchant des points de vue pour prendre des photos.

Le chemin continue et longeant la pente, je me trouve à remonter pour arriver soudain au milieu d'une clairière, avec des maisons autour, un buffalo qui rumine attaché à son piquet, des poules qui caquètent, et des cris d'enfants qui s'élèvent de la cour de l'école. Certains gamins m'aperçoivent et arrivent timidement dans la clairière, en rigolant et en se cachant les uns derrière les autres. Je les photographie et ils veulent voir les photos, ils rient de plus belle devant leur image, puis s'en retournent avec leurs camarades dans la cour. Le sourire aux lèvres, je continue dans le village, et le long du chemin je réponds aux "Namasté!" des habitants et aux questions qui me sont posées par les plus hardis en anglais! Le chemin me mène au sanctuaire le plus éloigné, je n'ai plus le nom en tête, et des jeunes me hèlent en y arrivant, me souhaitant la bienvenue, et me disent leur étonnement quant à ma présence dans leur hameau: pas de pélerins en ce moment, et rarement des Occidentaux viennent jusqu'ici! Quelques étals bordent l'entrée du temple, les femmes qui sont derrière tressent des colliers, mais ne me demandent pas d'acheter, se contentent de parler entre elles en me regardant. Je ne me sens pas mal-à-l'aise, tous les regards sont bienveillants! Et le plus âgé des ados m'accompagne au sein du temple, certaines divinités me sont familières maintenant alors j'essaie de les deviner, face à leurs représentations en pierre. En revanche je n'ai aucune idée de pourquoi telle fleur est donnée en offrande à ce dieu et pourquoi il faut toucher cette statuette à cet endroit précis. Mon "guide" non plus!


Sur le chemin retour, discussion avec deux lyceennes en vacances, tellement souriantes! Puis je visite l'autre temple, et en sortant m'apercois que le rickshaw ne m'a pas attendu, oups!




Je continue ma route apprenant par la vendeuse de colliers qu'il y a d'autres sanctuaires un peu plus planques, la-bas, dans la foret.



Je traverse un autre village et un homme d'une cinquantaine d'annee, depuis son balcon, me hele et me fait signe d'entrer chez lui, il m'invite a prendre le the. Un Chai ici, un the au lait, dont Nepalais et Indiens raffolent. Il me fait decouvrir son jardin, sa fierte, (je pense tellement a mon pere a ce moment-la que j'en ai les larmes aux yeux) avec la riviere qui coule en contrebas, et les grands bambous qui bordent sa propriete. Je vais passer deux jours avec lui et sa femme. Lors du diner, un excellent Thali Meal, le meilleur que j'ai jamais mange, je fais la connaissance du neveu, Ram, un etudiant en physique, qui m'invite a dormir avec ses cothurnes dans une petite maison, payee par le gouvernement car ces etudiants beneficient d'une bourse speciale pour etudier dans le (localement) prestigieux College of Sciences de Dharan.




Je retrouve mon ami jardinier le matin a sept heures, il parle aussi peu anglais que la veille, mais cela n'a que peu d'importance. En marchant il me tient la main, comme tous les Indiens, tous les Nepalais font, en signe d'amitie.

Cette histoire, ces deux jours, je ne la detaillerai pas plus.

D'abord car ce post est trop long, ensuite parce que je veux avancer dans ce blog ( je me trouve actuellement a Bali!) et enfin parce que je n'aurais plus rien a vous raconter si je vous devoile tout ici!


With plenty of love.


5 juillet 2008

Janakpur


J'innove! Je vous raconte mon étape à Janakhpur en vidéo!

Vidéo à voir avec le son, branchez vos enceintes!

Pour le moment, l'upload de la vid ne marche pas, mais je la mets en ligne dès que je tombe sur une connexion rapide.

Une semaine plus tard! > Les connexions rapides n'étant pas légion dans la région, je vous préviendrai dans le post le plus récent si j'arrive un jour à la mettre sur le site.

-Invité par la famille, j'ai participé à une procession pour célébrer un décès, musique dans la rue puis cérémonie religieuse.
-Marché au bord de la voie ferrée
-Porcs punks
-Gold jewellers. Janakhpur est réputée pour ses bijoux en or.
- Janakpur est un important lieu de pélerinage hindou, c'est le lieu de naissance de Sita Devi, aussi appelée Janaki, qui est l'héroïne de Ramayana, une épopée très célèbre dont j'ai retrouvé des représentations partout en Inde.
Janaki Mandir Temple
(au premier plan de la 1ère photo, le jeune hindou qui m'a fait découvrir ces lieux sacrés)

-Autre sujet d'intérêt: en plus de leur production de bières locales, les brasseries népalaises possédant les franchises produisent les bières Tuborg, San Miguel et Carlsberg! "Brewed in Nepal."
-Bus Stand
-Sur la route de Dharan
A suivre, Dharan, et une de mes meilleures expériences de voyage jusqu'ici...